Préavis de grève intersyndical du 29 mai au 15 juillet 2024 à Météo-France
Texte publié le 22 mai 2024.

Toulouse, le 22 mai 2024
Monsieur Béchu
Ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires
Monsieur le Ministre,
Dans un contexte de suppression massive de postes dans l’Établissement sur les 15 dernières années, la Direction de Météo-France a opté pour une automatisation des activités de prévision.
Celle-ci s’est traduite par une bascule, mi-novembre 2023 sur de nouveaux outils et une nouvelle organisation du travail (dite chaîne 3P).
Les conséquences de cette réorganisation sont multiples, la qualité des prévisions météorologiques en a été dégradée, nombre d’agentes et agents se sont retrouvés en grande souffrance. Qui plus est, dans le contexte du changement climatique, l’Établissement scientifique de référence qu’est Météo-France est désormais en difficulté pour assurer ses missions de service public et sa crédibilité est enjeu.
Depuis l’automne dernier, un mouvement social est en cours.
Nous faisons le constat qu’une solution satisfaisante ne saurait émerger sans un desserrement significatif des contraintes d’effectifs qui pèsent sur l’Établissement. Il est à noter qu’au-delà des activités de prévision, de nombreux services sont concernés par les difficultés liées au manque d’effectifs.
Les organisations syndicales Solidaires-Météo, SNM-CGT et SNITM-FO déposent un préavis de grève pour la période du 29 mai au 15 juillet 2024, incluant les nuits attenantes. Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires et contractuels de Météo-France et plus particulièrement les agentes et agents travaillant dans le domaine de la prévision.
Nous revendiquons :
- Des effectifs de fonctionnaires supplémentaires afin de permettre à Météo-France de remplir ses missions de service public tout en préservant les conditions de travail des personnels. Ces effectifs devront permettre notamment que l’expertise des prévisionnistes puisse s’exercer à la fois au niveau régional et national, via la correction directe de la base de production automatique.
- Une sécurisation de l’avenir de notre Établissement dont les missions régaliennes sont mises à mal, à la fois par le manque de moyens en effectifs mais également budgétaires, mais aussi par l’absence de cadre législatif au sujet de la vigilance météorologique. Pour une meilleure compréhension de la Vigilance météorologique par les pouvoirs publics comme par la population, il est essentiel de protéger l’unicité de son élaboration.
- La reconnaissance de la pénibilité du service posté à Météo-France avec un droit de départ en retraite anticipé via le service actif.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations respectueuses.
L’intersyndicale CGT-FO-Solidaires de Météo-France