Audience intersyndicale DPJJ du 6 septembre : L’apaisement n’était pas au menu. Grève et mobilisation le 19 septembre 2024
Texte publié le 11 septembre 2024.
Depuis l’annonce du non renouvellement de plus de 500 collègues contractuels à la PJJ, nos 4 organisations syndicales ont appelé, en intersyndicale, à 2 journées d’actions et de grève : les 14 et 29 août. Par ailleurs, nous avons interpellé le garde des Sceaux, mais aussi le 1er ministre. La détermination de ce mouvement a été renforcée par les rassemblements dans l’ensemble des territoires. Des assemblées générales se sont mises en place et des collectifs se sont créés organisant des mobilisations inédites à la PJJ, démontrant l’urgence de la situation. Des magistrats, des greffiers, des avocats, des associations comme la CNAPE ou la CNCDH ont apporté leur soutien et dénoncé ces décisions budgétaires irresponsables.
Ces mobilisations ont permis d’obtenir dans un premier temps le dégel de 3 millions de la réserve budgétaire auprès du ministère. Puis le garde de Sceaux a déclenché une mission d’inspection générale au ministère, décrédibilisant ainsi un peu plus la gestion hasardeuse de la masse salariale de la DPJJ.
Le 3 septembre, les organisations syndicales représentatives à la PJJ ont toutes été entendues par l’inspection générale du ministère de la justice. Nous avons collectivement dénoncé le traitement infligé aux contractuel.les, leurs conséquences pour les services et pour les enfants et adolescents accompagnés. Nous avons aussi porté la nécessité d’un plan d’action pour la PJJ concernant les moyens et les normes, mais aussi plus largement sur les conséquences du CJPM pour la justice des mineurs. L’inspection doit rendre son rapport le 30 septembre.
Le 6 septembre, la Directrice nationale a proposé une audience de rentrée à l’ensemble des organisations syndicales, alors même qu’aucune audience de dialogue n’avait été proposée dans le cadre du préavis de grève déposé par nos 4 syndicats pour le 29 août. Nous nous y sommes rendus pour faire entendre raison à cette direction qui s’est enfermée depuis le début du conflit dans une posture irresponsable et destructrice. Nous n’attendions pas grand-chose de cet échange, a fortiori après la nomination du 1er ministre. Nous en sommes sortis sidérés et révoltés.
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