France Travail : l’intersyndicale sursoit l’appel à la grève du 4 février
Texte publié le 3 février 2025.

Le 5 décembre dernier, plus d’un tiers des personnels devant travailler ce jour-là se sont mis en grève à l’appel de l’intersyndicale.
Depuis, le nouveau chef du gouvernement a annoncé dans la presse qu’il n’y aurait pas de suppressions de postes à France Travail telles que prévues initialement dans le Projet de Loi de Finances 2025, tout en indiquant vouloir baisser de 5% les budgets des opérateurs publics.
L’intersyndicale considère que cet engagement résulte de la mobilisation des agent.es de France Travail le 5 décembre.
Nos organisations syndicales surveilleront les discussions budgétaires, afin de s’assurer de l’effectivité de l’engagement pris.
Pour nous, il est hors de question d’accepter des diminutions d’effectifs à France Travail.
Au contraire, nous continuons de revendiquer une augmentation significative et pérenne des effectifs, en commençant par la cédéisation des collègues en contrats précaires qui le souhaitent. C’est aussi l’une de nos revendications.
Nous continuons de dénoncer l’externalisation et la privatisation de nos activités et de nos missions qui sont à l’œuvre avec la mise en place de France Travail.
Depuis la rentrée, les conditions de la mise en œuvre de la loi dite « Plein emploi » nous font craindre le pire quant aux conditions d’accueil et d’accompagnement des usagers du Service Public de l’Emploi et quant aux conditions de travail de ses agent.es.
Même si la forte mobilisation du 5 décembre a permis d’obtenir une augmentation générale des salaires de 1,75% pour les collègues de droit privé au 1er janvier 2025, ce n’est pas suffisant pour autant. D’une part, cette augmentation ne concerne pas les collègues de droit public, ce qui est inacceptable, et d’autre part, elle ne comble pas les pertes de pouvoir de vivre des agent.es de l’établissement liées à l’inflation des dernières années.
Au regard de l’instabilité politique actuelle et des incertitudes budgétaires, l’intersyndicale CFTC, CGT, FO, FSU, STC, SUD a décidé de surseoir à son appel à la grève du 4 février.
Cependant, elle continue à maintenir la pression, d’autant que les conditions de la mise en œuvre de France travail commencent à produire leurs effets dans les sites.
C’est pourquoi l’intersyndicale a demandé à rencontrer au plus vite le Directeur Général de France Travail, ainsi que la Ministre déléguée au Travail et à l’Emploi afin de leur exposer l’ensemble des sujets de préoccupations et de revendications.
Nous restons mobilisées sur l’ensemble de nos revendications :
- L’augmentation des effectifs à France Travail,
- La titularisation de nos collègues en contrats précaires,
- L’arrêt du recours massif à l’externalisation et à la privatisation de nos missions,
- La revalorisation des salaires et des traitements.
Paris, le 28 janvier 2025
– Communiqué de l’intersyndicale en téléchargement
– Lettre ouverte au DG de France Travail pour obtenir rendez-vous