Préavis de grève pour tous les agents de l’INRAP et des services régionaux de l’archéologie du 1er au 11 avril 2025 (Intersyndicale Archéologie)

Texte publié le 26 mars 2025.

Madame Rachida DATI, ministre de la Culture
Mme Magali VALENTE, Directrice de cabinet
Monsieur Jean-François HÉBERT, Directeur général des Patrimoines et de l’Architecture

Paris, le mardi 25 mars 2025

Objet : Préavis de grève pour tous les agents de l’Inrap et des services régionaux de l’archéologie à compter du 1er avril et jusqu’au 11 avril (de 0h à 24h)

Madame la Ministre,
Mesdames et Messieurs,

Par la présente, les organisations représentatives SGPA CGT-Culture, SNAC-FSU, SUD Culture-Solidaires, déposent un préavis de grève concernant l’ensemble des agents et agentes de l’Inrap et l’ensemble des agents et agentes des Services régionaux de l’archéologie (SRA) partout en France, à compter du 1er avril au 11 avril 2025.

Les organisations syndicales représentatives vous alertent concernant l’insuffisance chronique de financement des missions de service public de l’Inrap (part non soumise à concurrence que sont les diagnostics et la recherche). En 2024, ce défaut de financement se traduit par un déficit de 15 millions d’euros que la très forte activité du secteur concurrentiel (fouilles) ne suffit plus à compenser. Nous dénonçons les mesures d’austérité aberrantes mises en place dans l’établissement qui réduisent drastiquement toutes les activités relevant des missions de service public (diagnostics montés au compte-gouttes en laissant les agents sans affectation et des files d’attente interminables pour les aménageurs et particuliers, diminution des jours/hommes recherche, refus des déplacements professionnels (colloques, formations, participation aux programmes de recherche interdisciplinaire et interinstitutionnelle, entrave au droit syndical et au dialogue social). Les opérations de fouilles sont montées a minima pour augmenter le chiffre d’affaire, au mépris de toutes les obligations scientifiques. Nous demandons un abondement budgétaire pérenne à la hauteur des besoins. C’est 82 000 jours hommes de diagnostic, pas 55 000 comme annoncé ! Nous dénonçons également la remise en cause de la loi de 2001 et du dispositif d’archéologie préventive par une entente concertée sur la manière d’adapter l’activité aux moyens financiers (baisse de 35 % sur les missions de service public dans le budget 2025).
C’est ainsi que les services régionaux sont interrogés et encouragés à prescrire moins et à faire l’économie des demandes volontaires de diagnostic (DVD) et des diagnostics dits de précaution, c’est-à-dire ceux prescrits sans connaissance préalable précise de sites archéologiques. La loi 2001 précise pourtant clairement que c’est la présence potentielle de vestiges qui motive la prescription. 90 % des fouilles succèdent à des diagnostics « de précaution ».

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