DDI — Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail du 30 juin 2025 : déclaration liminaire de l’UFSE-CGT
Texte publié le 30 juin 2025.
Mesdames, Messieurs,
Depuis des années, les agents publics font les frais de politiques toujours plus austéritaires destinées à casser et faire disparaître notre modèle de services publics de proximité au service des usagers citoyens. Cette destruction organisée est mise en place en utilisant toujours les mêmes moyens : baisse drastique des moyens financiers et baisse drastique des effectifs. Les mêmes méthodes produisant toujours les mêmes effets, nous nous retrouvons avec des services publics au bord de l’asphyxie, incapables matériellement et humainement de rendre aux usagers le service que ces derniers sont en droit d’attendre. Pire encore, ces diminutions d’effectifs et de moyens financiers ont des conséquences dramatiques sur le quotidien des agents et sont la cause d’accidents mortels. La CGT a une pensée émue pour Frédéric et Killian, 2 agents des routes décédés en moins d’un mois dans l’exercice de leurs fonctions.
Les usagers souffrent, les agents aussi, l’épuisement gagne de chaque côté et les politiques finissent par dire : ça ne marche plus, abandonnons donc ces missions ou bradons-les au privé. Dans le même temps, les gouvernements successifs jettent en pâture les fonctionnaires les accusant de tous les maux : ils coûtent trop cher, ne travaillent pas assez, sont les champions de l’absentéisme, commettent des fautes en exerçant leurs missions de contrôles etc. .
Un certain nombre d’acteurs politiques et publics continuent à alimenter, parallèlement, le credo absurde de la rigueur budgétaire : il n’y aurait plus d’argent, il faudrait se serrer la ceinture et faire des économies à tout prix. Quitte à le faire payer aux fonctionnaires en refusant toute valorisation salariale et en réduisant à 90 % le taux de remplacement du traitement en cas de congé de maladie ordinaire et tant pis si les agents s’enfoncent un peu plus dans la précarité. Tant pis également si ces mesures n’ont aucun impact budgétaire sérieux, et que l’État continue à jeter l’argent par les fenêtres en payant des consultants douteux, des banquets, des déplacements internationaux inutiles, etc.
Les mois et les années passent, les constats et signalements de la détérioration continue des conditions de travail des agents des services publics s’empilent, la sonnette d’alarme est régulièrement tirée par la CGT dans cette instance dédiée aux directions départementales interministérielles (DDI) et pourtant rien ne se passe… Ou plutôt si, l’État continue de faire la sourde oreille. Aucune mesure concrète destinée à améliorer la vie au travail des agents n’est prise, absolument rien en termes de moyens humains, matériels et financiers supplémentaires ne sont attribués aux DDI. Le bateau ATE coule lentement mais sûrement et l’État regarde le naufrage sans envoyer les canots de sauvetage pourtant indispensables et ce malgré les appels au secours des agents recensés dans les résultats du baromètre social. Pire encore, dans les prochains mois, les services publics en général, les DDI et leurs agents, en particulier, risquent une fois de plus de faire les frais de l’austérité budgétaire prévue par un gouvernement qui refuse catégoriquement d’aller chercher l’argent là où il est.
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