Mobilisation générale des agent.es du SPIP ce 6 mai 2025 (Communiqué CGT IP/SNEPAP FSU)

Texte publié le 6 mai 2025.

Depuis 2017, les attaques envers la fonction publique, les services publics et les agent.es qui les composent n’ont cessé (suppression des CAP et des CHSCT par la loi de transformation de la fonction publique, absence de revalorisation du point d’indice basée a minima sur l’inflation, austérité budgétaire, indemnisation des CMO, fermeture de services publics de proximité, etc). Les fonctionnaires comme les populations les plus précaires ne cessent d’être stigmatisés. L’arrivée au pouvoir du RN est favorisée et la coupe, pourtant déjà pleine, déborde.

En un peu plus de 5 mois maintenant et suite à la nomination de Gérald Darmanin comme Garde des Sceaux, l’asphyxie s’accélère et le mépris s’intensifie. Les missions et les moyens des services pénitentiaires d’insertion et probation (SPIP) sont piétinés afin de servir le virage du tout sécuritaire de la politique carcérale menée par ce nouveau GDS et déclinée par la direction de l’administration
Pénitentiaire (DAP) .

Malgré les contraintes liées au statut spécial les empêchant d’avoir le droit de grève pour une partie d’entre d’eux/elles, les agent.e.s du SPIP en ont assez et disent STOP !
A l’appel de la CGT Insertion et Probation et du SNEPAP FSU, organisations syndicales représentatives majoritaires des personnels travaillant en SPIP, les agent.e.s entrent en mobilisation pour lutter contre :

- La surenchère à la stigmatisation excessive des personnes détenues
Limitation du droit de vote par correspondance aux élections, focalisation sur les personnes détenues étrangères, paiement des coûts de détention...
Pour répondre au populisme ambiant, nos dirigeants politiques entendent considérer les personnes incarcérées tant comme des « sous-citoyens » que des délinquants devant payer dans leur chair et financièrement.

 La surpopulation carcérale qui atteint des sommets avec plus de 83000 détenus, et pour autant, une politique encore plus sécuritaire et punitive qui n’aura d’autre effet que d’aggraver encore cette situation.

  La création d’officiers de probation en uniforme pour assurer un « meilleur contrôle » des personnes confiées au SPIP qui vient balayer d’un revers de main le professionnalismes des agents, les méthodes de prises en charge de nos usager.ères basées sur la relation de confiance et une technicité connue et reconnue par les acteurs du monde judiciaire.

- La destruction des missions et du travail des professionnels du SPIP
Tant par la création des établissements « narco » à Vendin le Vieil et Condé sur Sarthe que par la polémique « activités en détention » conduisant à la sortie d’une circulaire interdisant les activités considérées comme « ludiques » ou « provocantes » sans concertation des représentant.e.s de la filière insertion probation, le GDS promeut le retour des Quartiers Haute Sécurité, l’isolement systématique, la limitation drastique des activités, des extractions et du maintien des liens familiaux. Ceci est contraire au droit, à la dignité humaine et à nos engagements internationaux.

- L’abandon budgétaire des SPIP
Pour la troisième année consécutive, aucune création de poste pour les personnels travaillant en SPIP alors que c’est en réalité 1200 postes tous corps confondus qui manquent en SPIP pour fonctionner normalement.

Nous refusons d’assister plus longtemps à la destruction massive et accélérée de nos missions , de nos services et de nos moyens au profit de dirigeants politiques qui semblent oublier les valeurs et la définition d’une société humaniste, démocratique et forte de son service public !

AUJOURD’HUI, TOUTES et TOUS MOBILISE.ES AU SEIN DES SPIP !!!!

Les représentant.e.s syndicaux.ales de la CGT IP et du SNEPAP FSU
Paris, le 06/05/2025

> Déclaration unitaire en téléchargement
SPIP : Service pénitentiaire d’insertion et de probation

Rappel :
> Appel UFSE-CGT/FSU « La mobilisation des personnels des services pénitentiaires d’insertion et de probation au ministère de la Justice est aussi la nôtre ! Le 6 mai, toutes et tous mobilisé·es »