SPIP : il est temps de relever la tête. Le 9 octobre 2025, mobilisons-nous pour nos missions, nos moyens, notre métier. (Appel CGT-FSU)

Texte publié le 24 juillet 2025.

Il est des périodes de l’histoire dont on ne perçoit pas immédiatement les moments charnières. C’est avec le recul que l’on réalise qu’un basculement s’est opéré.

Il y a près de 44 ans, un tournant majeur pour la justice se produisait. Le 9 octobre 1981, la France, en abolissant la peine de mort, choisissait la voie de la dignité humaine contre la vengeance, de la réhabilitation contre l’élimination. Cette date historique consacrait l’idée que même face aux crimes les plus graves, la justice se doit d’incarner des valeurs qui transcendent.

Plus de quarante ans après cette avancée majeure, assistons-nous à un retour en arrière ?

Cela fait maintenant trois ans que les SPIP font face à une crise sans précédent. Pas de recrutement. Des effectifs en berne. Des postes vacants partout : plus de 1200 agents manquent à l’appel. En janvier 2024, 924 postes étaient déjà non pourvus. Aujourd’hui, la situation est devenue tout simplement intenable.

Nos budgets d’insertion sont siphonnés au profit de la détention. Nos missions sont de plus en plus déléguées à l’associatif concurrentiel. Le SPIP est fragilisé, dépossédé de son cœur de métier alors même que la population pénale explose.

La mobilisation est l’un des derniers remparts face à la dérive. Comme en 1981, montrons que l’humanisme peut triompher de la régression. Il est encore temps d’agir.
Rendez-vous à Paris, le 9 octobre prochain.

Lire la suite dans l’appel de l’intersyndicale CGT et FSU en téléchargement