21 février Panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian - Rassemblement et hommage aux 23 FTP - MOI de l’affiche rouge
Texte publié le 6 février 2024.
Le 21 février 2024 sera marqué par l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon. Missak, héros de la résistance, chef militaire des Francs-Tireurs et Partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) de la région parisienne. Mélinée, sa femme, commissaire militaire des FTP-MOI, décédée en 1989.
21 février 16h - 11 rue de Plaisance 75014 Paris
Avec les prises de parole de Sophie Binet et Fabien Roussel
Avec cette entrée au Panthéon ce sont aussi les 22 autres membres du groupe Manouchian qui accèdent à la plus haute reconnaissance de la France. Arrêtés en novembre 1943, torturés, condamnés à mort et exécutés le 21 février 1944 au Mont-Valérien pour 22 d’entre eux, le 10 mai pour Olga Bancic, seule femme du groupe, décapitée à Stuttgart.
Ils étaient d’origines et de confessions diverses : Arméniens, Espagnol, Italiens, Français, Polonais, Juifs d’Europe de l’est… Ils avaient également vécu des histoires différentes, mais ils étaient unis contre le nazisme, le fascisme. Ils avaient la farouche volonté de combattre ce mal afin de retrouver la paix et la liberté.
Ils avaient cette conscience de classe qui en faisait des humanistes, des internationalistes. Certains d’entre eux, dont Missak Manouchian, étaient nos camarades de la CGT. Ils sont tombés en héros, en martyrs, en défendant des valeurs de fraternité, de solidarité, de paix, au plus proche de leur communauté d’origine. Ils sont un symbole de lutte contre les idées nauséabondes de l’extrême droite, qui cherche à diviser le monde du travail.
Ne laissons pas la place à celles et ceux qui voudraient nous vendre le mythe de « l’intégration à la française » mais qui, sous la dictée de la droite extrême, n’ont pas hésité à adopter le projet de loi « asile et immigration ».
Une loi de la honte qui s’attaque aux droits fondamentaux de toutes et tous et ne répond pas aux causes de l’exil forcé des hommes, femmes et enfants fuyant les guerres, les dictatures, le réchauffement climatique...
Une loi inspirée par l’extrême droite qui s’attaque frontalement au Pacte Républicain, hérité du Conseil National de la Résistance, en remettant en cause le droit du sol et en instaurant la préférence nationale.
Fidèles aux idéaux portés par Missak Manouchian et ses camarades, la CGT lutte pour que la France soit un pays de Liberté, de Paix et de Progrès Social. Une France terre d’accueil, dans laquelle nous aurions toutes et tous les mêmes droits.
Ce 21 février, « le peuple français honorera la mémoire » des résistants du groupe Manouchian, comme en était persuadé Missak dans la dernière lettre écrite à sa femme Mélinée avant de mourir. Celle qui disait de lui « sa vie était un combat perpétuel - un combat pour sa propre dignité c’est-à-dire pour la dignité de tous les Hommes ».
Ce 21 février, la CGT, fière de son histoire, et pour construire les combats de demain, rend hommage à ces hommes et à ces femmes, nos camarades.