Face aux crises et pour l’avenir : il faut prendre soin de sa jeunesse ! (Commission jeunes CGT)
Texte publié le 26 février 2025.
Santé mentale et bien-être psychologique
Les jeunes d’aujourd’hui font face à une pression immense. Elles et ils sont souvent poussé·es à réussir académiquement et professionnellement dans un contexte de compétition, tout en gérant l’incertitude économique qui s’est intensifiée ces dernières années.
Cette pression, combinée à l’instabilité du « marché de l’emploi » et à l’inflation, augmente le risque de stress, d’anxiété, d’addiction et de dépression.
Le stress et l’anxiété non traités peuvent entraîner des symptômes physiques (fatigue, troubles du sommeil, épuisement, douleurs diverses, angoisse…) et des comportements à risque (consommation d’alcool, de drogues), compromettant la santé globale des jeunes.
Les conséquences sont visibles dans leur vie quotidienne : difficultés de concentration, isolement social, voire risque de décrochage scolaire ou professionnel.
Malgré la hausse des besoins en santé mentale, l’accès aux soins est souvent limité. Les structures de soutien psychologique, qu’elles soient publiques ou privées, sont peu accessibles financièrement et géographiquement pour de nombreux·ses jeunes. Le coût des consultations, le manque de remboursement et les longues attentes créent des barrières supplémentaires.
Le dispositif « Mon soutien psy » mis en place en 2022 qui permet de bénéficier du remboursement de 8 séances d’accompagnement psychologique par an n’est absolument pas satisfaisant (pas assez de praticien·nes disponibles, des séances d’une durée de 30 minutes maximum, le nombre total de séances remboursées (8) largement insuffisant pour réellement prendre en charge les troubles psy).
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La CGT revendique :
Nous constatons une augmentation alarmante des troubles mentaux parmi les jeunes. Nous demandons des ressources adéquates pour la prévention et le soutien psychologique, ainsi que la création de lieux d’écoute accessibles à tou·tes.
La pandémie a amplifié leur isolement et leur détresse. Nous exigeons des programmes de soutien dédiés, visant à rompre cet isolement et à favoriser les interactions sociales.
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Inégalités dans l’accès aux soins physiques
Les soins dentaires, optiques et autres soins de santé essentiels sont souvent peu pris en charge, et les jeunes, en particulier celles et ceux sans couverture, renoncent souvent à ces soins. Cela peut entraîner une aggravation des problèmes de santé à long terme et une inégalité face à la prévention.
Les jeunes issu·es de milieux modestes, les étudiant·es, les apprenti·es et les travailleur·ses en contrat court (CDD, intérim) font face à une précarité qui rend difficile l’accès aux soins. Cette situation renforce le sentiment d’injustice et d’abandon pour cette partie de la population, qui est pourtant en début de vie active.
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La CGT revendique :
Nous dénonçons les obstacles financiers et géographiques qui empêchent les jeunes d’accéder à des soins de santé de qualité. Nous demandons un renforcement des services de santé dans les zones rurales et prioritaires.
Nous exigeons que les jeunes puissent consulter des professionnels de santé sans crainte de jugement. Cela passe par des campagnes de sensibilisation pour réduire la stigmatisation autour des questions de santé mentale et sexuelle.
Enfin, nous revendiquons surtout la Sécurité sociale intégrale : la prise en charge des soins dans son intégralité et donc sans reste à charge pour les patient·es (notamment les étudiant·es) qui pourrait permettre de limiter le non-recours au soin, de prévenir des situations de détresse psychologique et de rétablir une égalité d’accès à la santé et à la prévention quelle que soit sa classe sociale.
C’est seulement en garantissant un accès à la santé et à l’accompagnement aux soins pour tou·tes que l’on pourra garantir une pleine autonomie de la jeunesse.
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Conditions de travail
Beaucoup de jeunes commencent leur carrière dans des emplois précaires avec des horaires irréguliers, des conditions de travail parfois difficiles, et peu de droits. Les emplois temporaires, les horaires décalés et l’insécurité de l’emploi causent de la fatigue chronique, des troubles du sommeil et une dégradation de la santé mentale.
Dans des postes moins qualifiés ou précaires, les jeunes sont souvent moins bien formé·es aux risques professionnels. Cela les expose à des risques d’accidents ou de maladies professionnelles qui pourraient être évités avec une meilleure prévention.
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La CGT revendique :
Dans l’objectif 1 du plan jeune CGT, nous voulons garantir l’égalité d’accès à un service public d’éducation, de formation initiale et d’orientation de qualité, de proximité et d’équité, mettre en place des dispositifs de dépistage et de remédiation de la difficulté scolaire permettant de la prévenir et de la traiter en coopération avec les institutions concernées (services sociaux et de santé, protection judiciaire et de la jeunesse…) [...]
Pour aller plus loin :
> Tract CGT « Santé des jeunes : on se mobilise »
> Dossier CGT « Face aux crises et pour l’avenir : il faut prendre soin de sa jeunesse ! »