Législatives : Lettre à celles et ceux qui ne se reconnaissent plus dans la politique
Texte publié le 27 juin 2024.
Les 30 juin et 7 juillet prochains auront lieu les élections législatives. Pour la première fois depuis le régime de Vichy, l’extrême droite est en situation d’accéder au pouvoir. Notre démocratie peut basculer dans l’inconnu.
Je m’adresse à vous, à toutes celles et tous ceux qui renoncent à voter depuis des années par dépit, pour vous dire que ce n’est pas un vote comme les autres. C’est du sérieux, et il ne faut surtout pas s’en remettre à d’autres pour choisir notre avenir. La percée de l’extrême droite a déjà des conséquences très concrètes, avec une libération de la parole raciste. Des millions de personnes ont l’impression d’avoir une cible dans le dos. Aller voter, c’est refuser cela, c’est être solidaire avec elles et eux. Aller voter, c’est reprendre notre destin en main et dire que ce ne sont pas les instituts de sondages ou les agences de notation qui feront le résultat, c’est chacune et chacun d’entre nous !
Il y a un an, nous avons construit ensemble une mobilisation historique contre la réforme des retraites. Malgré cela, le président de la République a décidé de passer en force et de nous voler deux ans de vie, en refusant d’organiser un référendum et même de faire voter le parlement. Par notre vote aux élections législatives, nous pouvons avoir gain de cause. Nous pouvons gagner l’abrogation de la réforme des retraites, et même ouvrir le chantier de la retraite à 60 ans ! Alors qu’avec l’inflation, notre pouvoir d’achat s’est effondré, par notre vote, nous pouvons gagner l’augmentation du Smic, l’indexation des salaires sur les prix et l’augmentation des salaires des fonctionnaires. De même pour nos services publics, à commencer par celui de la santé, nous pouvons élire des candidat·es qui se sont engagé·es à mettre en place un plan d’urgence pour financer les hôpitaux et les Ehpad publics. Ces candidat·es, ce sont celles et ceux qui portent le programme du front populaire.
Alors oui, par le passé, nos espoirs ont parfois été trahis. Mais voter, ce n’est jamais un chèque en blanc. Alors oui, la gauche n’est pas parfaite, loin de là. Mais nous ne donnons aucun blanc-seing. Nous ne passerons jamais sous silence nos critiques. Au contraire, nous sommes bien déterminé·es à mettre les nouvelles et nouveaux élu·es sous surveillance populaire. Nous savons que pour gagner nous avons besoin d’être toujours plus nombreux et nombreuses à être syndiqué·es et engagé·es dans des associations à même d’organiser les mobilisations.
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