« Octobre rose », cancer du sein, santé des femmes, au travail et dans la vie : il est urgent d’agir !

Texte publié le 8 octobre 2025.

Maryse Thaëron-Chopin, cheminote retraitée, militante à la CGT et présidente de la fédération « Les comités féminins pour la prévention et le dépistage des cancers », nous explique « Octobre rose », ses enjeux et ses limites. Plus largement, elle alerte : il est urgent de mettre en place une véritable politique de santé publique et de prendre en compte les femmes et leur santé, au travail et dans la vie.

Qu’est-ce qu’on appelle « Octobre rose » ?

Après la généralisation du dépistage organisé du cancer du sein en 2004, la mobilisation a porté la nécessité d’un temps fort de sensibilisation pour la prévention et le dépistage du cancer du sein.

C’est ainsi qu’est né en 2005 ce mois de mobilisation plus connu sous le nom d’« Octobre rose », pour inviter les femmes à participer au dépistage organisé du cancer du sein, qui permet de détecter des cancers à un stade précoce et augmente les chances de guérison (neuf cancers du sein sur dix). Le cancer du sein touche près d’une femme sur huit, c’est le cancer le plus fréquent chez les femmes (33 %) et il demeure le plus meurtrier.

La France détient d’ailleurs le plus triste record en la matière : notre pays a la plus grande incidence des cancers du sein au monde (source : Suzette Delaloge, cancérologue à l’institut Gustave-Roussy, citée dans un article du Monde en date du 25 septembre 2025).

En quoi consiste le dépistage organisé ?

Il s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans. Tous les deux ans, les femmes concernées reçoivent une invitation à faire une mammographie (avec la liste des centres/cabinets de radiologie) : deux clichés par sein et un examen clinique (visuel et palpation), par un·e médecin radiologue puis une double lecture, dans un centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) par des radiologues sénologues spécialement formé·es à la deuxième lecture.

Le dépistage organisé est gratuit et pris en charge par l’assurance maladie… à l’exception des examens complémentaires !

Si 80 % des cancers du sein surviennent après 50 ans, pas question d’occulter la nécessité d’un dépistage précoce et notamment à partir de 40 ans. Et pas question d’abandonner après 74 ans.

La santé des femmes plus âgées ne peut être traitée à la légère ! Tout comme pour le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus qui s’arrête à 64 ans. Les femmes ont une vie, à tout âge, et elle compte.

Et pour répondre tout de suite à la question qui ne manque jamais d’arriver… Et les hommes ? Moins de 1 % des cancers du sein concernent les hommes et le cancer du sein représente moins de 1 % des cancers masculins. Le principal facteur de risque est d’ordre génétique.

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