64 ans c’est toujours NON ! Pour nos bourses, nos salaires et contre la précarité à vie, le 5 juin, tou·te·s dans la rue ! (Appel intersyndical des orgas de jeunesse)
Texte publié le 23 mai 2025.
Appel unitaire jeunes de la CGT jeunes, la FAGE, l’UNEF, l’union étudiante et l’union syndicale lycéenne
Nous appelons l’ensemble des jeunes travailleur·se·s et étudiant·e·s à se mobiliser le 5 juin par la grève et la manifestation.-
Nous voulons gagner l’abrogation de la réforme des retraites. Alors que des centaines de milliers de jeunes sont sortis dans la rue contre la réforme des retraites aux côtés des salarié·e·s, le gouvernement continue son déni de démocratie.
Nous voulons défendre nos services publics, nos hôpitaux, nos écoles, nos universités, la culture, qui sont violemment attaqués. Alors que le gouvernement multiplie les ballons d’essai pour imposer de terribles mesures d’austérité dans le budget 2026, il nous faut envoyer un signal très fort. Pas question que ce soit encore une fois les salarié·e·s, les jeunes et les retraité·e·s qui passent à la caisse ! Pour boucler le budget 2026, nos services publics doivent faire l’objet d’un investissement massif, et l’objectif poursuivi doit être celui de la justice sociale.
Nous nous opposons clairement à la maltraitance de la jeunesse. Malgré un mouvement étudiant massif contre le sous-financement de l’enseignement supérieur et de la recherche, et à la veille des résultats des plateformes Parcoursup et MonMaster, les conséquences de l’abandon financier de l’Etat imposent une sélection massive à l’entrée à l’Université et dans la poursuite d’études, menaçant de laisser à nouveau des dizaines de milliers de lycéen·ne·s et étudiant·e·s sans place. Nous refusons que l’accès à l’enseignement supérieur devienne un privilège : nous continuerons de lutter pour permettre à chaque jeune qui souhaite étudier d’accéder à une formation émancipatrice.
Notre pays a besoin de jeunes citoyennes et citoyens engagé·e·s en faveur de la paix : nous refusons les politiques répressives et les volontés de mise au pas des jeunesses. Alors qu’il y a toujours plus d’argent pour la guerre, nous nous opposons à une nouvelle version du Service National Universel, comme à la remise au goût du jour du Service militaire obligatoire.
Investir pour les jeunesses est pour nous la seule solution : face à l’aggravation de la précarité, il est essentiel de permettre aux jeunes de notre pays de vivre dignement.
Nous luttons contre la précarité à vie imposée par le gouvernement. Le chômage chez les jeunes est de plus de 17%, soit 10% de plus que le reste de la population. En plus d’un manque criant de politique en faveur de la jeunesse et de son insertion sur le marché du travail, cette réforme et notamment le recul de l’âge de départ à la retraite constitue un élément qui va à contresens de la nécessité de s’attaquer au chômage des jeunes. Il est urgent de repenser le "marché du travail" et de penser la répartition du temps de travail afin que chacun·e puisse accéder à l’emploi, y compris les jeunes.
Réformes après réformes, les jeunes et les étudiant·e·s sont les cibles d’un gouvernement qui ne cherche qu’à casser nos conquis sociaux. Les jeunes, en études ou non, sont toujours de plus contraint·e·s d’enchaîner les contrats précaires. Investir dans la jeunesse, c’est rétablir une société juste et équitable.
Nous exigeons des augmentations de salaires, des bourses étudiantes, des pensions et de minimas sociaux. Augmenter les salaires et supprimer les inégalités entre les femmes et les hommes, c’est aussi le meilleur moyen de financer l’abrogation de la réforme des retraites !
Le succès de la mobilisation du 1er mai le confirme : malgré les discours anxiogènes, sur la dette, la guerre, ou l’insécurité, les questions sociales restent le premier sujet de préoccupation. Jamais un gouvernement n’a été aussi fragile, c’est le moment d’imposer nos revendications ! Partout sur nos lieux de travail, dans nos lycées et dans nos universités, organisons-nous contre cette réforme et travaillons à l’unité la plus large. Privé, public, jeunes, étudiant·e·s, faisons converger nos mobilisations le 5 juin prochain.
Soyons le plus nombreux et nombreuses possible à faire grève et manifester ! Toutes et tous ensemble !