Résolution d’actualité du Conseil national des 12 et 13 février 2025 : Une CGT combative !
Texte publié le 13 février 2025.
La situation internationale est toujours aussi tendue au Moyen et Proche Orient et en Ukraine notamment. Dans le conflit israélo-palestinien, les propos outranciers de D. Trump et de son gouvernement qui parlent de déplacer la population de la bande de Gaza- bafouant le droit international et constituant un crime contre l’humanité -et de transformer ce territoire en comptoir touristique, incarnent un impérialisme débridé qui empêche un peu plus chaque jour, les espoirs de paix.
La situation mondiale comme nationale est aussi marquée par un basculement vers l’extrême droite dont les idées gangrènent dans de plus en plus de pays. Pour preuve en Europe, l’Italie, la Hongrie et la Belgique sont aujourd’hui gouvernées par l’extrême droite. Dans le même temps, cette dernière participe à des coalitions gouvernementales comme en Finlande, aux Pays Bas et en Slovaquie. En France, le gouvernement est déjà sous surveillance de l’extrême droite et reprend nombre de ses thèses. Dans ces pays, les populations subissent des attaques virilistes et racistes et les attaques contre les services publics sont d’ampleur.
Aux États-Unis, dès son arrivée, D. Trump avec le soutien de nombreux milliardaires a immédiatement signé une série de décrets organisant le démantèlement de l’administration américaine et la soumission des fonctionnaires fédéraux.
Ces attaques portent également sur l’éducation avec modification de programmes, sur l’ensemble des médias avec la mainmise des milliardaires aidés par les libéraux et sur toutes les formes d’opposition que sont les syndicats, associations humanitaires, ONG etc.
Les budgets PLF, PLFSS imposés par des 49.3 anti-démocratiques sont renforcés dans leur austérité et l’État et ses missions sont particulièrement frappés. A l’exception de l’Intérieur et de la Défense, la totalité des ministères voient leur budget diminué ou gelé. Les services publics subissent de véritables saignées ayant directement pour conséquences une aggravation de la souffrance au travail et une nouvelle dégradation du service rendu à la population. Les agent.es ont de plus en plus de difficultés à exercer leurs missions bien qu’ils continuent de tenir les services publics à bout de bras. A cela se sont ajoutés le mépris de l’ancien ministre de la Fonction publique, M. Kasbarian, et ses attaques sans précédent.
C’est dans ce contexte de fonctionnaire « bashing » que la journée de mobilisation du 5 décembre 2024, fortement suivie, a contraint le gouvernement à revenir notamment sur les 2 jours de carence supplémentaires et sur la suppression des 4000 postes dans l’éducation nationale.
Lors du conseil commun de la Fonction publique du 11 février 2025, l’ensemble des organisations syndicales de la Fonction publique a rendu un avis défavorable sur les deux projets de décret prévoyant une baisse du taux d’indemnisation de 100 à 90% des congés de maladie ordinaire. Ce vote intersyndical constitue un véritable point d’appui pour combattre l’ensemble des mesures délétères comme la non reconduction du versement de la GIPA et le maintien du jour de carence.
La question salariale dans la Fonction publique reste au cœur des préoccupations des agent.es, tout comme leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.
Plus que jamais les mobilisations sont nécessaires. L’UFSE-CGT appelle à faire de la grève féministe du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une prochaine étape d’ampleur dans le processus de mobilisation. Ce combat s’avère d’autant plus d’actualité et nécessaire dans un contexte d’extrême droitisation des politiques et de montée du masculinisme, les droits des femmes étant systématiquement la cible de ces idéologies.
Dans ce processus de mobilisation, l’UFSE-CGT appelle à une forte participation à la journée du 20 mars 2025 pour la revalorisation des pensions de retraite et de financement de la Sécurité sociale.
Alors que la bataille contre la dernière réforme des retraites est toujours d’actualité, il est de notre responsabilité de continuer à outiller nos syndiqué.es afin de construire un rapport de force indispensable pour obtenir son abrogation, pour le maintien d’un régime par répartition et pour un départ à l’âge maximum de 60 ans.
L’UFSE-CGT impulsera une campagne pour aller au débat avec les personnels afin de construire une mobilisation Fonction publique. Elle appelle l’ensemble de ses composantes à se réunir en intersyndicale dans leur champ professionnel.
Montreuil, le 13 février 2025
– Résolution du Conseil national de l’UFSE-CGT en téléchargement